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Bloody Tie

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.62/5

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11 critiques: 2.89/5

visiteurnote
CERDAN 4.25
Scaar Alexander Trox 3.75
Bastian Meiresonne 2.25
Izzy 2.5
antigone 3
Black_pantha 2.75
Sauzer 2.75
cityhunter 2.75
Pikul 2.75
Scalp 1.5


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Archétype du polar chébran!

Si le réal n'est pas un grand fan de Guy Ritchie et Soderberg, je ne sais pas où il a trouvé son inspiration... C'est un bon polar tendance trendy, avec des effets bien maitrisés et un scénar qui tient la route car classique mais assumé. On ne s'ennuie pas une seconde et avec une mise en scène ultra dynamique, un montage pour le moins "stylé", et des répliques qui font mouche, on obtient un des tous meilleurs polars des 2 dernières années dans le genre. Bloody tie est clairement une très bonne surprise venant de nos amis coréens. A voir!

29 février 2008
par CERDAN


Fukasaku reborns in Pusan ?

Bloody Tie, du jeune réalisateur coréen Choi Ho, sans être un grand polar, vaut de l’or ne serait-ce que pour ce qu’il représente, pour le cinéphile : un « revival » tonitruant du film de yakuza des 70’s. L’histoire : à la fin des années 90, alors que l’économie sud-coréenne traverse une mauvaise passe et que la délinquance fleurit dans les faubourgs de Pusan, un flic pourri et un dealer imbuvable s’unissent dans l’immoralité la plus totale… ou presque. On dit années 90, mais l’ambiance moite et rouge, le feu atmosphérique nourri de l’auteur-réalisateur, dans sa saleté grouillante, rappelle bel et bien les plus grands Fukasaku Kinji, que ce soit Combat sans code d’honneur, Cimetière de la morale, ou encore Yôta le pourfendeur. Le « mad detective » comme le vend le dossier de presse, génialement interprété par la future grande star Hwang Jung-min (A Bittersweet life, Lovely Week), porte les mêmes lunettes de Chips que les chiens fous (Sugawara Bunta en tête) du cinéaste japonais ; les couleurs criardes des rues et l’omniprésence du port accentuent la ressemblance entre Pusan et le Tôkyô de la reconstruction ; les mélodies minimalistes et mélancoliques à la guitare sèche évoquent les scènes de cul de Guerre de gangs à Okinawa ; et en parlant de cul, les corps féminins n’ont aucun mal à se dévoiler, sans le moindre souci ajouté d’esthétisme… l’immersion est réussie. On apprendra par la suite que Choi Ho EST en effet le plus grand fan de feu-Fukasaku… Bloody Tie, c’est donc avant tout du cinéma viril, grande gueule, parfois très maladroit, souvent gratuitement violent, mais très réussi dans sa démarche cinéphilique, et au final très, très efficace, tant lorsqu’il filme la méchanceté réflexe et crasse des êtres, que lorsqu’il s’arrête sur leurs relents d’« humanité », toujours poignant dans un univers aussi réaliste. On arrive même à trouver bon dans le rôle du dealer fouinasse Ryu Seung-bum, héros insupportable du navrant Arahan. La marque des meilleurs ? Le film donne quoiqu’il en soit envie de découvrir les premières œuvres du cinéaste, Bye June et Who are you ?, tous deux inédits en France.

20 juin 2006
par Scaar Alexander Trox


Pacte avec le (non-)fiable

Not another buddy movie...surtout au sein du cinéma coréen. Sans grande nuance, ni d'originalité, un jeune flic et un gangster ambitieux concluent donc un pacte pour faire tomber un parrain de la drogue, chacun y voyant bien évidemment des intérêts très personnels. Ce qui aurait pu donner lieu à une belle partie d'échecs mentale testosteronée se noie malheureusement dans une multiplication d'intrigues et de personnages, n'aboutissant sur pas grand chose. A trop vouloir charger son histoire, le réalisateur finit par se perdre, ne traitant toutes choses que très superficiellement: l'ambition du gangster se perd ainsi face à la soudaine intervention d'une intoxiquée (avec le repompage intégral de la scène hallucinée des insectes de "Old Boy") et un twist très peu passionnant. Seule la fin renoue avec une vieille tradition des meilleurs films B de la grande période du cinéma hongkongais, réservant un sort peu enviable aux différents protagonistes. Un bon potentiel de départ gâché par un scénario immature et inabouti.

30 mai 2006
par Bastian Meiresonne


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